Après une année de sécheresse qui laisse la quasi majorité de nos nappes phréatiques à des niveaux critiques, et alors que les trop faibles précipitations de cet hiver et de ce début de printemps font que certains territoires sont encore et toujours soumis à des restrictions de consommation d’eau, Emmanuel Macron a décidé de présenter son Plan Eau et ses 53 mesures sur les bords du Lac de Serre-Ponçon.
Deux grands objectifs – réduire la consommation et investir pour améliorer la gestion de la ressource
Parmi les principales annonces, le Président de la République a particulièrement insisté sur deux objectifs.
D’abord celui de réduire de 10% la consommation de chaque secteur d’utilisation d’ici 2030. Pour rappel la consommation d’eau potable en France. Ensuite, celui d’investir en partenariat avec les collectivités locales, un demi-milliard d’euro par an pour atteindre cet objectif et faire face aux difficultés que représentent le changement climatique et la hausse de la population sur nos ressources en eau potable, qui sont à la fois limitées et en déclin.
Continuer dans la logique entamer en 2017
Cette prise de parole, s’inscrit dans le prolongement des Assises de l’eau en 2019, du Varenne agricole de l’eau en 2021, les actions menées permettront de tendre vers un système plus sobre, plus résilient et mieux concerté pour gérer et partager cette ressource stratégique. Ces actions vont s’organiser autour de 5 axes :
- Inscrire la sobriété dans tous les usages et dans la durée,
- Lutter contre les fuites et moderniser notre réseau,
- Investir massivement dans la réutilisation des eaux usées,
- Planifier les usages de l’eau et accompagner les transformations des filières très consommatrices,
- Mettre en place une tarification progressive et incitative de l’eau.
Entre intérêt général et gestion locale : quelle place pour les collectivités locales dans ce plan ?
Cette prise d’initiative du gouvernement, très précise sur ce domaine de compétence qui appartient au bloc communal, notamment quand le Président entend modifier au niveau national le mode de tarification et garantir un tarif de l’eau social, interroge sur la place qu’il compte laisser aux acteurs locaux dans le cadre de cette compétence essentielle.